Mieux comprendre les maladies mentales : un enjeu de société

Dépression, anxiété, schizophrénie… Comprendre les maladies mentales pour mieux les reconnaître, les traiter et briser les tabous qui les entourent.

BIEN-ÊTRE

5/20/20254 min read

maladie mentales
maladie mentales

Une réalité bien plus fréquente qu’on ne le pense

Ce que l’on appelle une « maladie mentale »

Dépression, troubles anxieux, schizophrénie, bipolarité, troubles du comportement alimentaire… Selon l’OMS, 1 personne sur 8 dans le monde souffre d’un trouble mental à un moment de sa vie. Pourtant, ces pathologies restent largement mal comprises et souvent stigmatisées.

En France, on estime que plus de 12 millions de personnes sont concernées chaque année par un trouble psychique. Et la tendance est à la hausse, notamment chez les jeunes et les populations précaires.

Une maladie mentale est un trouble de la santé qui affecte le fonctionnement émotionnel, cognitif ou comportemental d’une personne, souvent de manière durable. Cela peut impacter :

  • l’humeur (ex. : dépression),

  • les pensées (ex. : schizophrénie),

  • les interactions sociales (ex. : troubles du spectre autistique),

  • la perception de soi (ex. : troubles anxieux, TCA),

  • ou la régulation émotionnelle (ex. : trouble borderline).

Certaines maladies mentales sont d’origine multifactorielle : génétique, environnement, événements de vie, traumatismes… La complexité de ces pathologies empêche souvent de poser un diagnostic simple et rapide.

Le poids du silence : stigmatisation et isolement

Même si les mentalités évoluent, les maladies mentales restent entourées de préjugés. Ce manque de compréhension alimente la peur, le rejet ou la honte. Résultat : beaucoup de personnes ne cherchent pas d’aide, ou trop tardivement.

La santé mentale n’est pas un luxe : c’est une composante essentielle du bien-être et de la dignité humaine.

Un diagnostic précoce, une prise en charge adaptée, un entourage soutenant : ce sont autant de leviers qui peuvent transformer radicalement un parcours de vie.

Liste des maladies mentale

Troubles de l’humeur

Ce sont les plus fréquents. Ils affectent l’état émotionnel général.

  • Dépression (trouble dépressif majeur)

  • Trouble bipolaire (alternance de phases dépressives et maniaques)

  • Cyclothymie (forme atténuée du trouble bipolaire)

  • Trouble dysthymique (dépression chronique légère mais persistante)

Troubles anxieux

Ils se manifestent par une inquiétude excessive, souvent irrationnelle, parfois paralysante.

  • Trouble anxieux généralisé (TAG)

  • Trouble panique (attaques de panique récurrentes)

  • Phobies spécifiques (hauteur, animaux, avion, etc.)

  • Phobie sociale (peur excessive du jugement d’autrui)

  • Trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

  • Troustress post-traumatique (TSPT ou PTSD)

Troubles du spectre de la schizophrénie et troubles psychotiques

Ils affectent la perception de la réalité.

  • Schizophrénie

  • Trouble schizo-affectif

  • Trouble délirant

  • Trouble psychotique bref

  • Paranoïa

Troubles du comportement alimentaire (TCA)

  • Anorexie mentale

  • Boulimie

  • Hyperphagie boulimique

  • Pica (ingestion de substances non comestibles)

  • Mérycisme (régurgitation répétée)

Troubles de la personnalité

  • Ce sont des schémas persistants de pensée, d’émotion et de comportement qui dévient des normes sociales.

    • Personnalité borderline (état limite)

    • Personnalité narcissique

    • Personnalité antisociale

    • Personnalité paranoïaque

    • Personnalité évitante

    • Personnalité obsessionnelle-compulsive (différente du TOC)

Certains troubles mentaux sont liés à des contextes spécifiques :

  • Addictions (alcool, drogues, jeux, écrans, etc.)

  • Trouble de l’adaptation (réaction psychique intense à un événement stressant)

  • Éco-anxiété (angoisse liée à l’avenir environnemental)

  • Burn-out (épuisement professionnel)

Que faire pour combattre les maladies mentales ?

Face aux maladies mentales, la réponse ne peut être ni simpliste ni individualiste. C’est un combat multiforme, qui se mène sur plusieurs fronts :

  • Informer pour briser les tabous

    Le premier pas est de mieux comprendre. Nommer une souffrance, c’est déjà l’alléger. Parler de santé mentale comme on parle de santé physique permet de réduire la stigmatisation.

  • Écouter et accompagner

    Chaque personne peut devenir un maillon de soutien. Un proche qui écoute sans juger, un enseignant attentif, un collègue bienveillant… L’écoute active peut parfois éviter une chute plus grave.

  • Encourager l’accès aux soins

    Psychologues, psychiatres, thérapeutes, associations... Il faut faciliter l’orientation et le financement des soins psychiques, encore trop inaccessibles pour beaucoup.

  • Intégrer la santé mentale à l’éducation

    Dès le plus jeune âge, on peut apprendre à nommer ses émotions, à exprimer son mal-être, à demander de l’aide. Cela réduit les risques à long terme et renforce la résilience.

  • Agir sur l’environnement

    Un cadre de vie sain, stable, respectueux de l’humain et du vivant est fondamental pour l’équilibre psychique. La nature, les liens sociaux, la sécurité de base sont des facteurs de prévention majeurs.

  • Valoriser la parole des personnes concernées

    Les personnes vivant avec un trouble psychique doivent pouvoir témoigner, s’organiser, militer. Ce sont elles les mieux placées pour faire évoluer les représentations et orienter les politiques.

Le développement personnel : un outil, pas une solution miracle

Le développement personnel regroupe un ensemble de pratiques, de lectures et d’approches visant à mieux se connaître, à améliorer son bien-être, sa confiance, sa communication ou sa gestion des émotions.

Dans le cadre de la santé mentale, ces pratiques peuvent complémenter un accompagnement thérapeutique, mais ne remplacent en aucun cas un diagnostic ni un traitement médical.

Quand le développement personnel peut être bénéfique

Certaines méthodes issues du développement personnel sont utilisées ou adaptées en psychologie :

  • Méditation de pleine conscience (validée cliniquement pour l’anxiété et la dépression)

  • Écriture introspective (utile en psychothérapie)

  • Visualisation positive

  • Travail sur l’estime de soi (notamment dans les troubles anxieux ou dépressifs)

  • Méthodes d’organisation et d’ancrage (bénéfiques pour les personnes avec TDAH ou stress chronique)

Ces pratiques peuvent renforcer la résilience psychologique, donner des outils du quotidien pour mieux vivre avec un trouble mental, ou prévenir certaines rechutes.

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